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Un volontaire au Nord Cameroun

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Un volontaire au Nord Cameroun
14 mai 2009

Un souvenir du Cameroun - Zouk love et magic system

Bien entendu j'ai pu profiter des musiques et danses traditionnelles pendant mon séjour.
Mais la tradition peu à peu à une concurrence accrue du zouk love et des groupes ivoiriens comme Magic System qui anime les pistes de danse des villes !

Voici trois extraits :

"Solantine" de Sergio Polo qui a cet air chaloupé du zouk love à la Camerounaise.

Amour en Or de David Ramen qui m'a poursuivi au Tchad comme au Cameroun.

Tapé Dos des Magic System

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12 mai 2009

Le Roi de Kahel - Prix Renaudot 2008

LeRoiDeKahel

Je suis tombé sous le charme du Roi de Kahel, de Tierno Monénembo - prix Renaudot 2008.

En 1880, le bouillant Aimé Olivier de Sanderval forme le projet de conquérir la région ouest-africaine du Fouta-Djalon pour en faire son royaume et fonder une nouvelle nation.

Porté par sa sa dignité de grand explorateur et une santé divine, il vit son aventure à l'époque pré-coloniale, s'intéresse avant tout à comprendre les traditions, en déjouer les pièges climatiques et les jeux de pouvoirs pour y implanter son "chemin de fer".

On lit cette aventure comme une bande dessinée ou l'on passe du tragique au comique comme lui multiplie les rencontres.

Je vous en sers un extrait :

En Guinée, le roi de Boubak s'adresse au héros, Olivier de Sanderval, au sujet des caractéristiques du peuple des peuls qu'il s'apprête à rejoindre : "tu ne connais pas ?...Alors, prends l'énigme, couds-la dans la peau du chat, donne-la au boa puis donne le boa au crocodile. Maintenant, enfouis le crocodile sous la cendre par une nuit de brouillard, tu as obtenu le peul !"

30 avril 2009

Article sur le Secrétaire Général du CDD de Maroua

Christophe Le Bec, ancien volontaire DCC en Guinée est journaliste. Il revient du Cameroun où il a mené plusieurs interviews pour les Oeuvres Pontificales Missionnaires.

Un de ses interview présente Edouard Kaldapa, le secrétaire générale du Comité Diocésain de Développement où j'ai travaillé pendant ces 18 mois. Vous pourrez ainsi saisir la teneur du grand personnage de près de 2 mètres.

Le lien vers le site et les autres articles.

Le développement comme acte de foi

Edouard Kaldapa vit à Maroua, la capitale de la Province de l’Extrême nord du Cameroun

Directeur du Comité diocésain de développement (CDD) de Maroua-Mokolo, Edouard est un homme engagé en Eglise. Pourtant, on ne peut pas dire que il ait eu un destin tout tracé de chrétien. Derrière son bureau encombré de dossiers, cet homme de grande taille, courtois et souriant, évoque son parcours et sa foi.

Originaire d’un petit village montagnard à côté de Koza, Edouard a été élevé dans la religion traditionnelle avant de rencontrer les missionnaires à l’école primaire. Il commence un long parcours de catéchuménat et reçoit le baptême à 17 ans. Sa conversion a été bien acceptée par sa famille. « Cela aurait été différent si j’avais choisi l’islam, car mon peuple, longtemps sous la domination des Mandaras musulmans, a du mal à l’oublier », explique-t-il sans animosité.

Le bac en poche, ce bon élève trouve par hasard un stage au CDD et s’y engage avec entrain. « Au départ, explique-t-il, je cherchais un emploi. Mais, avec le temps, on se rend compte que le travail du CDD est surtout un service. On veut que notre travail produise des résultats et améliore la vie des gens. » Après une année de travail comme stagiaire dans la structure, le diocèse finance ses études à Yaoundé. Le « Nordiste » descend donc dans la capitale camerounaise. « Là-bas j’ai approfondi ma foi. J’ai eu beaucoup d’amis pentecôtistes, mais, en tant que catholique, c’est au sein d’un groupe charismatique que j’ai trouvé un soutien spirituel. » De retour à Maroua, Edouard continue sa carrière au CDD, avant d’en prendre la responsabilité. Il fait l’admiration de ses collègues par son labeur acharné mais aussi par son sens de l’écoute.

La structure diocésaine en charge des projets de développement a beaucoup évolué. « Quand je suis arrivé, se souvient-il, les activités du CDD étaient menées par les volontaires français de la Délégation catholique pour la coopération. Ce sont eux qui m’ont accompagné les premiers temps. Ils ont préparé le terrain pour que la structure soit menée par les Camerounais eux-mêmes. » Aujourd’hui, l’action du CDD reconnue car, selon Edouard, « il s’attache à tenir un discours de vérité sans faire de fausses promesses ». Il accompagne chaque paroisse dans leurs actions de promotion humaine : développement rural, promotion des femmes, micro crédit ou alphabétisation.

Pour Edouard, l’action du CDD trouve une place naturelle dans les activités diocésaines. « Ainsi, dit-il, dans cette région la plus pauvre du Cameroun, notre Eglise avance sur deux pieds : la pastorale de la parole et des sacrements, et la pastorale de la promotion humaine, toutes deux indissociables. »

Christophe Le Bec

19 février 2009

Transfert de Compétences

La DCC a réalisé un dossier sur le transfert de compétence avec des locaux . J'ai  proposé  le témoignage suivant :


Pour le Comité Diocésain de Développement de Maroua-Mokolo (CDD), l'objectif du poste d'appui à la création de micro-entreprises et d'activités génératrices de revenus était clair : les volontaires étaient là pour lancer le dispositif.

 

Nous sommes dans la Province de l'Extrême Nord du Cameroun, extrême par son climat sub-sahélien, son éloignement du dynamique Sud Cameroun, mais surtout pour son mauvais classement sur tous les indicateurs de développement communément suivis.

 

Les deux volontaires qui se sont succédé, Emeric puis moi-même Arnaud, devaient permettre de penser et lancer le dispositif d'appui, le temps de trouver et mettre sur les rails le bon profil pour « Camerouniser » ce dispositif.

 

Même si des documents étaient là pour faire le lien avec un successeur, avec Joséphine ce fut un vrai passage de relais. Elle a pu profiter de l'élan que j'avais pris après plus de 16 mois de mission, tout en exploitant ses propres compétences et qualités culturelles : diplômée d'un Master en Management de Projets, Joséphine est de l'ethnie des bamilékés, reconnue parmi les 250 ethnies qui peuplent le Cameroun pour son grand esprit d'entreprise et son talent économique.

 

Concrètement, elle m'a accompagnée pour toutes mes dernières animations auprès de membres des Clubs d'Epargne et de Crédit locaux. Ce fut tout d'abord pour elle le moyen de repérer les différentes paroisses et lieux d'intervention de notre très vaste territoire d'action. Puis elle a pu rencontrer les personnes qui bénéficiaient de l'appui ainsi que les relais locaux qui allaient l'assister à l'avenir. Enfin, elle a vu les techniques d'animation utilisées puis peu à peu s'en est imprégnée et est devenue co-animatrice.

Elle s'est ainsi rassurée sur sa capacité à prendre la suite, dans une zone où elle sait qu'une femme n'est pas systématiquement acceptée par les hommes.

 

Alors que j'étais en période d'évaluation du dispositif d'appui auprès des bénéficiaires, son regard extérieur et « Camerounais » m'a aidé à envisager des solutions aux difficultés rencontrées.

Nous avons mis à profit les longs déplacements pour échanger sur nos ressentis et nous avons ensemble pu élaborer les améliorations à apporter au dispositif.

Une vraie complicité est née qui je l'espère se poursuivra quelques temps. De son côté elle m'informe de ce qu'elle vit sur le terrain, du mien je lui transmets les articles et autres ressources internet que je trouve pertinents.

 

Si ce relais est à mes yeux tout à fait symbolique de la coopération internationale, j'ai surtout à l'esprit plusieurs responsables des clubs d'Epargne et de Crédit qui nous ont dit combien ce relais et la continuité dans le soutien était important pour leur donner envie de poursuivre leurs engagements pour le développement de leurs villages.

 

Arnaud GUERIN, Volontaire au Nord Cameroun (Mars 2007 – Août 2008)

4 décembre 2008

Contribution au développement ou ouverture de mon esprit ?

Humainement et professionnellement, j'ai l'impression que ce sont 3 années et non 1,5 qui se sont écoulées au Cameroun, tellement j'ai le sentiment d'avoir appris de choses sur moi mais aussi sur l'homme.

Sur mon activité au sein du comité de développement, plusieurs rapports sont venus remplir ma fin de mission, un m'a même poursuivi en France jusqu'à la fin de cette année pour que je le termine, à froid.
Deux documents disponibles ci-après :

Le rapport de l'année sur mon activité - 2 pages RapportActivitesAnnee2007_2008_DECOarnaud

Une note de synthèse sur l' :"Organisation pour le développement des activités génératrices de revenus et petites entreprises dans le diocèse de Maroua-Mokolo".

Orga promo° micro-Ents diocèse Maroua-MokoloV2008            

Si dans mon travail de consultant, la diffusion de ce genre de documents serait défendue sous la menace de non confidentialité pour risque imminent d'espionnage intellectuel et exploitation par la concurrence avec impact sur les parts de Marché - notre divinité à nous,... (respiration) ..., travailler pour le développement implique de partager ce type de travaux pour profiter de l'intelligence de tous.

Merci à ceux qui auront trouvé un intérêt en le lisant de me nourrir de vos commentaires.

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24 novembre 2008

JUILLET 08 - suite - paysages et élevage

Lors du Mayo-Ouldémé Maroua à Vélo avec Jean Ltanga, nous nous sommes dit qu’il fallait nous arrêter en chemin sur un monticule de rochers qui nous permettrait d’avoir une superbe vue sur l’horizon. Voici ce monticule.

PanoramaCailloux

PICT0167Le lendemain, j’ai à mon programme d’aller chercher mes moutonsJuillet2008_RouteMora5 à Mayo-Plata car je me suis occupé de trouver des acheteurs et autres bouches destinatrices à Maroua.

J’embarque Jean avec moi. Première étape le stop horizon. Nous y rencontrons des chasseurs de petits animaux sauvages qui malheureusement sont bredouilles aujourd’hui. Et notre venue ne les aide pas à rester discret. Nous observons plusieurs points de vue puis l’installation de chasse et enfin plusieurs pauses photos pour les albums respectifs.

Juillet2008_RouteMora8Ensuite direction Tokombere pour une pause bil-bil.

Je dépose Jean dans son village puis je rejoins Mayo-Plata et mes moutons.PICT0001

De quoi s’agit-il me demandez-vous.

Je me suis dit qu’il était bon d’expérimenter moi-même des projets économiques puisque j’étais amené à conseiller des porteurs de projets, d’ailleurs le proverbe dit : C’est en essayant encore et encore que le singe apprend à bondir.

Du coup l’année passée j’avais fait du stockage d’oignons c'est-à-dire acheter des oignons à la récolte lorsque c’est pas cher, les stocker dans un grenier conçu à cet effet sec et à l’abris de la pluie afin d’atteindre les périodes de non production ou le prix s’est multiplié par 4 ou +. Avec la collaboration de Marguerite qui tient la maison d’accueil de la procure de Maroua, j’ai profité de son magasin de stockage pour entreposer en mai 07 la quantité de 10 sacs d’oignons à 7 000 F chaque. L’équivalent de 5 sacs a survécu à la pourriture, vendu à 25 000 f en novembre soit un benef global de 40 000 F une fois retiré les frais de manutention et de triage pour retirer les pourris toutes les semaines. Bien sur je n’ai pas supporté le coût d’investissement du hangar.

IMG0140APlus tard par mes différents contacts, un animateur agricole, Jean Kuekuela, avec qui je travaille me propose qu’il élève les moutons que j’achète et à la fin on partage les bénéfs. Sans rentrer dans les détails ici, on se met d’accord après plusieurs rencontres et documents à l’appui pour acheter 4 moutons qui ont fini de grandir pour bien les soigner, les nourrir avec les compléments alimentaires et tout et tout, et les revendre avec une marge nette 2 à 3 mois après.

Début décembre mon associé achète finalement 5 jeunes moutons qui doivent d’abord grandir. IMG0141AChangement de stratégie, on revend 1 pour acheter de quoi nourrir les autres (budget non illimité !) pour plusieurs mois et on se transforme en éleveur de reproducteurs ! Car un des moutons est de la race peul (le blanc en photo) et il a les caractéristiques d’un mini bœuf mixé avec un dogue allemand, ce qui laisse espérer d’une grande valeur de géniteur pour les connaisseurs.

Les autres sont des « bi-gouts » comme les malabars 2 couleurs. Noir ou marron devant, blanc derrière.

Nous sommes donc en juillet lorsque je viens chercher les bestioles. Malheureusement nous avons dû en tuer une la veille. Il s’est blessé en allant brouter dans les montagnes et il boitait. Il fallait le tuer avant qu’il n’en finisse. Jean a gardé la tête et les pattes pour la photo et aussi la cuisse ce qui me permet IMG0143Ad’en donner un peu au prêtre de la paroisse et d’en emporter un peu avec moi. Pour le reste qui est partit pour la vente, pas génial car ce n’est pas le jour du marché et les acheteurs font jouer à la baisse.

Si tout le monde a bien suivi, j’emporte avec moi ……3 moutons dans la voiture (à l’arrière du pick-up). Le gros mouton Supergéniteur est vendu au centre diocésain de formation des couples d’agriculteurs, 1 bi-goût vit sa vie et j'espère fait des petits chez Martine et Thierry à l’orphelinat Daniel Brottier (http://maison.jamna.net) et le dernier est réservé pour ma soirée de départ.

Au final, un vrai bénéfice en terme d’attachement à mes bêtes ! la satisfaction d’avoir été un vrai père pour elles !

24 novembre 2008

JUILLET 2008 - De Mayo-Ouldémé à Maroua à Vélo avec Jean Ltanga

PICT0052Il y a des idées que l’on remet systématiquement à plus tard. Avec Jean, le plus jeune frère de mon collègue Bello on avait parlé plusieurs fois de partir de leur village d’origine à vélo pour rejoindre Maroua.

Donc lorsque l’on se croise début juillet je décide qu’il est temps de ne plus repousser. Le lendemain est un dimanche, nous nous retrouvons pour prendre le transport de Maroua jusqu’au carrefour « Mémé ». Mon vélo sur le toit, on s’entasse sur les fauteuils arrières jusqu’au croisement des deux routes goudronnées Mora-Tokombéré. Puis à deux sur le vélo avec Jean nous faisons escale à Mayo-Plata pour saluer du monde et jeter un œil sur mes moutons que j’élève en association avec Jean Kuekuela.

On attrape la pluie ensuite pour rejoindre Mayo-ouldémé. On se sèche et on grimpe avec Jean sur les rochers qui dominent le village.

SANY0018La famille Ltanga en général c’est tout une histoire. Il y a le grand frère qui étudie à Yaoundé, Bello mon collègue du CDD qui est chauffeur pour un projet de lutte contre la désertification, Pascal qui est formé en optique, auto-didacte de l’informatique et Jean qui doit avoir 23 ans, formé en froid et climatisation mais surtout accroc aux choses simples de son village mais avec un esprit prêt à imaginer les plus beaux rêves réalisables ! Et ça c’est une vraie marque de famille, pourvu qu’ils les réalisent tous !

Quoiqu’il en soit j’ai adoré trainé avec Jean dans la brousse de son village mais en même temps à discuter de ce que l’on peut faire avec un rien d’imagination et sur nos différences blancs-noirs sur la gestion des « tortues », un joli mot pour parler des filles.

Le dimanche au cœur du village, on se couche pour autant pas trop tard car l’objectif du lendemain c’est lever à l’aurore et vélo jusque Maroua….60 km plus loin.

IMG0144A5h, premiers coups de pédales ! A la lueur de la lampe frontale. Puis rapidement le soleil relai l’artifice. Heureusement il n’a pas trop plu la nuit et le raccourci en piste pour atteindre le goudron est praticable. Mon VTT est plutôt dans le type vélo de ville, une seule vitesse mais une selle confort. Celui de Jean a été soudé à mainte reprise et le plateau 55 dents récupéré il ne sait où lui laissera des souvenirs dans les longues montées.

Le nombre de fois où j’ai pris cette route en imaginant pousser tout ce monde à vélo, du porteur de fagot aux contrebandiers d’essence qui portent 5 à 6 bidons de 20l sur le porte bagage. Le mien est vide, seulement un petit sac à dos.IMG0146A

Ce n’est pas sans mal que nous arriverons à Maroua après 3 bonnes heures de pédalage et quelques pauses, notamment celle photographiée au fameux panneau 33 expor qui annonce que l'on est à 33 km de Maroua. Il y a eu quelques belles montées, une grande descente où j’ai préféré ne pas m’arrêter alors que je perdais mon phare arrière et le sentiment d’avoir vécu le quotidien de beaucoup de responsables de familles qui partent pour le grand marché de Maroua du lundi pour vendre leurs productions.

Après une bonne douche j’arrive au boulot pimpant et prêt à tout dévorer, ce genre d’escapade te remplie d’une énergie inimaginable.

21 novembre 2008

MAI 2008 - Dieu n'a fait qu'ébaucher l'homme, c'est sur terre que chacun se crée.

Ahhhhhhhhhh mais je n’ai rien raconté depuis avril !! il faut que je vous serve la dernière calebasse de jus de Cameroun avant que le canari soit éventé et que je commence à radoter : « Le Cameroun c’est super, j’ai adoré, il faut y aller, jvous ai raconté la fois où j’ai vu un lion ?, etc »

Mon cerveau ne retient déjà plus la chronologie des faits. Mais dans les derniers mois sur place, j’ai eu le sentiment de mettre un demi corps dans la vie de camerounais de l’extrême nord car jusque là j’utilisai l’expression « toucher du doigt » ou « effleurer ».

Le weekend du 1er mai j’étais convié au Comité de Développement de la communauté de villages de Djingliya. PICT0184

Entre Mokolo et Koza, Djingliya est un village posé au cœur des Monts Mandara et des racines de l’ethnie des Mafa. Ses habitants locaux ou expatriés à Maroua et dans les autres grandes villes du Cameroun s’organisent dans ce comité afin de mettre en œuvre des actions de Développement telles que le soutien des élèves scolarisés et des étudiants.

Edouard son président est aussi le secrétaire général du CDD. Il m’invite ainsi qu’Armelle a venir assister au comité. D’autres de mes collègues sont aussi originaires de Djingliya : Augustin qui travaille pour l’alphabétisation, Rémi qui assure le contrôle des procédures des caisses villageoises d’épargne et de crédit, Martine qui coordonne les actions de promotion de la femme.

Au total nous passons 4 jours sur place. Quelle joie pour moi que de prendre la moto pour y aller ! S’il y a « le goudron » entre Maroua et Mokolo (80 km), je sais qu’ensuite c’est 20 km de chemin, de trous et de cailloux. L’éclate quand on est sur une moto faite pour cela.

Arrivé à Djingliya on se pose à la coopérative artisanale. Là les forgerons sont déjà à la tache depuis le petit matin pour mettre en route le four traditionnel pour une démonstration des métiers de la forge. Puis dans l’après midi nous chaussons les motos avec Augustin Tchidémé pour qu’avec Armelle nous découvrions l’incroyable paroisse de Mutskar perchée au bord de la théorique frontière du Nigéria. Au sortir de ces 2 heures de moto j’ai maintenant l’impression d’avoir passé la « pratique » de l’examen du permis moto.

La suite du WE se passe dans le même esprit de découverte entouré de Mafas qui nous entretiennent sur leurs traditions et les bienfaits de la fête !

Un album photos est consacré à ce WE et accessible ici : http://volontariatarno.canalblog.com/albums/comite_developpement_djingliya/index.html

Merci Edouard pour ton invitation, merci à Djingliya pour votre accueil

(suite en cours de rédaction)

1 novembre 2008

Appel à solidarité pour l'école de Mazkal à Durum

Arbre_sur_rocherAprès 18 mois sur le "terrain" de la solidarité internationale on a le sentiment d'avoir compris quelques clés de réussite du développement de l'homme. Je dis bien quelques clés car si la recette miracle était connue ...ça se saurait.

Pour les lecteurs pressés, allez direct plus bas jusqu'au grand U.
Les premiers temps, on commence par constater les différences avec la France; Notamment en ce qui concerne l'accès au soin, le confort de vie, la composition des familles, l'emploi des jeunes, les relations homme-femme.
Bien préparés par la DCC (l'organisme d'envoi de volontaires), on essaye d'éviter de pousser la comparaison plus loin. C'est à dire "comment faire pour que ces pays atteignent nos standards de qualité de vie ?". On pense tout de même : je suis sûr que telle ou telle entreprise peut bien fonctionner ici, il y a un marché ! Parfois on se surprend à expliquer en image et détail comment telle ou telle technique est appliquée "chez nous" avec de sacrés résultats.

Non pas que les échanges de techniques soient néfastes - ma mission libellée par un comité de développement local, de 25 ans d'existence, est tout de même d'accompagner des porteurs de projets économiques en m'aidant de mon expérience en entreprise - mais ces échanges doivent être fait au regard du contexte et avec le soucis de répondre à une attente.

Très vite on se perd dans la complexité du développement, on prend conscience qu'une action que l'on pense bonne peut avoir des effets négatifs qui touchent très concrètement des hommes.
Je stoppe là pour le moment sur la systémique du développement et je vous renvois vers le site www.coordinationsud.org qui est un acteur incontournable pour tout ce qui touche à la solidarité internationale.

FilleMatthieuUne de ces clés est indéniablement l'éducation et la nécessité de proposer l'école aux enfants pour que ces jeunes éduqués d'aujourd'hui soient capables de porter leur développement demain. Parce qu'une petite fille qui ne va pas à l'école aura énormément de mal à trouver sa place, son droit humain à la parole et au libre arbitre.

Donc lorsque Jean Raison Badam m'explique qu'il cherche quelqu'un qui puisse contribuer à ce qu'une école de brousse se maintienne, j'ai tendu l'oreille.
Chers lecteurs ne partez pas, vous allez bientôt vous transformer en super-lecteurs de blog !

Pour les assidus, Jean Raison est un nom déjà conté dans de précédents articles, au moins celui-ci : Agri-tourisme à Douroum-Manguirdla http://volontariatarno.canalblog.com/archives/2008/06/15/9578542.html.
Il est de ces personnages qui font l'histoire de leur contrée et dont j'ai pu juger de l'honnêteté et de l'engagement.

Pour faire simple : entre autres attributions, il gère l'école privée catholique de Mazkal (voir pour carte des lieux). Cette école compte 150 élèves de la classe préparatoire au CM2. Elle est située dans les Monts Mandara, vers Douroum, en pleine montagne, plus particulièrement dans une zone qui est un foyer de population de l'ethnie des mofous. En ce sens, la population y est très dense et les terres surexploitées depuis de nombreuses années, le rendement agricole y est structurellement déficitaire. S'ils en ont la volonté, les parents n'ont pas les moyens de payer l'entièreté des frais de scolarité (= l'écolage) de leurs enfants. En 2008, les résultats sont éloquent, 100% de réussite au concours d'entrée en 6ème.

Sur les 4 dernières années un ami italien de Jean Raison avait assumé la moitié de l'écolage de ces enfants. Un nouveau partenaire est recherché pour les 4 années à venir. Je me suis proposé pour ce partenariat et pour tenter de réunir les fonds nécessaires dont voici le détail.
Un tableau emplois-ressources comme chez nous ! :

Contrat de solidarité pour un montant annuel de 879 000 F cfa soit 1 340 euros

Emplois Francs CFA Ressources Francs CFA Euros
1 Instituteur Diocésain 504 000    Ecolage des parents 525 000    800   
3 Maîtres auxiliaires 750 000   
fournitures et frais de formation 150 000    Partenaire 879 000    1 340   
TOTAL 1 404 000    TOTAL 1 404 000    2 140   

Tous ceux qui souhaitent participer sont les bienvenus.
Idéalement la somme est à envoyer en fin d'année, l'argent des parents permet de tenir jusque là.
Voici en l'état ce qui a été récolté :

Au 15/11/2008 Francs CFA Euros
Détail partenaire 879 000    1 340   
Dons famille et amis 474 746    723,70   
Manque -404 254    -616,24   

Avec Jean Raison nous sommes en train d'écrire ce partenariat sur le papier. Je vais également faire les démarches pour constituer une association et ainsi à terme demander les 60% d'exonération d'impôt pour les donateurs. Mais pour la première année je ne peux pas vous apporter ce "confort".

Je vous remercie de la moindre participation que vous aurez envie d'apporter. Contactez-moi. Arnaud GUERIN - guerinarno@gmail.com - 06 14 61 18 99

25 octobre 2008

des photos un peu, un peu

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