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Un volontaire au Nord Cameroun
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Un volontaire au Nord Cameroun
30 avril 2009

Article sur le Secrétaire Général du CDD de Maroua

Christophe Le Bec, ancien volontaire DCC en Guinée est journaliste. Il revient du Cameroun où il a mené plusieurs interviews pour les Oeuvres Pontificales Missionnaires.

Un de ses interview présente Edouard Kaldapa, le secrétaire générale du Comité Diocésain de Développement où j'ai travaillé pendant ces 18 mois. Vous pourrez ainsi saisir la teneur du grand personnage de près de 2 mètres.

Le lien vers le site et les autres articles.

Le développement comme acte de foi

Edouard Kaldapa vit à Maroua, la capitale de la Province de l’Extrême nord du Cameroun

Directeur du Comité diocésain de développement (CDD) de Maroua-Mokolo, Edouard est un homme engagé en Eglise. Pourtant, on ne peut pas dire que il ait eu un destin tout tracé de chrétien. Derrière son bureau encombré de dossiers, cet homme de grande taille, courtois et souriant, évoque son parcours et sa foi.

Originaire d’un petit village montagnard à côté de Koza, Edouard a été élevé dans la religion traditionnelle avant de rencontrer les missionnaires à l’école primaire. Il commence un long parcours de catéchuménat et reçoit le baptême à 17 ans. Sa conversion a été bien acceptée par sa famille. « Cela aurait été différent si j’avais choisi l’islam, car mon peuple, longtemps sous la domination des Mandaras musulmans, a du mal à l’oublier », explique-t-il sans animosité.

Le bac en poche, ce bon élève trouve par hasard un stage au CDD et s’y engage avec entrain. « Au départ, explique-t-il, je cherchais un emploi. Mais, avec le temps, on se rend compte que le travail du CDD est surtout un service. On veut que notre travail produise des résultats et améliore la vie des gens. » Après une année de travail comme stagiaire dans la structure, le diocèse finance ses études à Yaoundé. Le « Nordiste » descend donc dans la capitale camerounaise. « Là-bas j’ai approfondi ma foi. J’ai eu beaucoup d’amis pentecôtistes, mais, en tant que catholique, c’est au sein d’un groupe charismatique que j’ai trouvé un soutien spirituel. » De retour à Maroua, Edouard continue sa carrière au CDD, avant d’en prendre la responsabilité. Il fait l’admiration de ses collègues par son labeur acharné mais aussi par son sens de l’écoute.

La structure diocésaine en charge des projets de développement a beaucoup évolué. « Quand je suis arrivé, se souvient-il, les activités du CDD étaient menées par les volontaires français de la Délégation catholique pour la coopération. Ce sont eux qui m’ont accompagné les premiers temps. Ils ont préparé le terrain pour que la structure soit menée par les Camerounais eux-mêmes. » Aujourd’hui, l’action du CDD reconnue car, selon Edouard, « il s’attache à tenir un discours de vérité sans faire de fausses promesses ». Il accompagne chaque paroisse dans leurs actions de promotion humaine : développement rural, promotion des femmes, micro crédit ou alphabétisation.

Pour Edouard, l’action du CDD trouve une place naturelle dans les activités diocésaines. « Ainsi, dit-il, dans cette région la plus pauvre du Cameroun, notre Eglise avance sur deux pieds : la pastorale de la parole et des sacrements, et la pastorale de la promotion humaine, toutes deux indissociables. »

Christophe Le Bec

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